PARIS, 25 novembre 2015 (TICsanté) – EXTRAITS
L’association des structures d’informatique hospitalière publiques autonomes (Asinhpa) et les entreprises des systèmes d’information sanitaires et sociaux (Lesiss) demandent l’organisation d’une concertation entre les industriels et les donneurs d’ordres (DGOS et CNAMTS ) pour lever les obstacles aux développements liés au programme Simphonie, ont-elles annoncé jeudi dans un communiqué.
Dans un courrier daté du 12 novembre et adressé aux ministres de la santé et de l’économie, ainsi qu’à la Cnamts, les deux organisations expliquent que « les conditions ne sont pas aujourd’hui réunies pour que les efforts consentis aboutissent aux avancées obtenues » et indiquent avoir « recommandé » à leurs adhérents respectifs « de surseoir aux développements » liés à Simphonie.
Simphonie (SIMplification du Parcours administratif HOspitalier du patient et Numérisation des Informations Echangées) vise à simplifier le parcours du patient de l’accueil à la facturation et au recouvrement, rappelle-t-on. Le programme intègre, entre autres, les projets de facturation individuelle des établissements de santé (Fides) et de remboursement des organismes complémentaires (ROC).
« Les industriels ont besoin de se mettre autour de la table pour lever les obstacles ».
La gouvernance bicéphale, avec d’un côté la DGOS et de l’autre la Cnamts représente la principale critique des professionnels, car « la communication entre les deux instances n’est pas à la hauteur de ce qu’on pourrait attendre » précise Yannick Motel, délégué général du Lesiss.
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Les industriels soulignent que « la question du retour sur investissement des prestataires et des donneurs d’ordre est régulièrement éludée », alors que la concrétisation des programmes « va nécessiter des développement importants pour les industriels ».
Ils observent également que, contrairement à Fides ACE, en fin de déploiement, le projet Fides Hospitalisation suscite l’hostilité de la Fédération hospitalière de France (FHF). »A cet égard, avant d’investir lourdement dans ce projet, les prestataires souhaitent disposer des assurances préalables », écrivent les deux organisations.
En attendant l’organisation d’une réunion de concertation avec les donneurs d’ordres, les éditeurs sont invités à suspendre leurs développements.
« Quand on met autour de la table tous les interlocuteurs d’un projet, on résout 80% des problèmes », assure Yannick Motel.
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