Le SDIM a été reçu au Ministère et produit un communiqué
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Reçus au ministère, les médecins DIM obtiennent un groupe de travail mais restent sur leur faim
Le syndicat des DIM a été reçu par le cabinet de Marisol Touraine ces jours-ci avec l’espoir d’obtenir des avancées. Cet été, il avait publié un sondage selon lequel la moitié des médecins exerçant en département d’information médicale font part d’un mal-être au travail. 12 % des répondants se disaient en souffrance.
Un groupe de travail va être constitué afin de redéfinir les missions et les moyens attribués aux DIM. Un bilan de ce nouveau chantier sera dressé dans six mois.
Le syndicat des DIM se satisfait de l’ouverture du dialogue, mais il regrette l’absence de réponses concrètes par rapport à plusieurs attentes fortes. Le ministère ne s’est par exemple pas engagé à financer la formation des médecins DIM. Or pour le Dr Christophe Segouin, président du syndicat, c’est une priorité.
« Un grand nombre de médecins DIM n’ont pas été formés à l’analyse stratégique et aux nouveaux logiciels, dit-il. Nos missions ont considérablement évolué depuis le passage à la tarification à l’activité il y a dix ans. Les données du PMSI sont devenues cruciales. Les directions nous demandent de faire des cartographies, des bases de données, des comparaisons, des analyses de taux de fuite, des projections. C’est complexe. Celui qui n’a pas été formé et qui ne parvient à répondre aux attentes de sa direction peut se trouver en sentiment d’échec. De fortes pressions s’exercent en parallèle sur le codage. Il y a des cas de burn out, des arrêts maladie ».
Une centaine de médecins DIM en souffrance dans les hôpitaux et les cliniques
Il y aurait une centaine en France de médecins DIM en souffrance en France, secteurs public et privé confondus, selon le Dr Segouin. Le syndicat espérait des mesures immédiates pour leur venir en aide – coaching, formation, médiation, accompagnement… Le ministère n’a rien proposé.
Une autre revendication porte sur la prime multisite, qui n’est pas attribuée systématiquement aux médecins DIM partageant leur exercice dans plusieurs endroits. Là encore, le cabinet de Marisol Touraine n’a pas donné satisfaction. « On nous a répondu que c’est à l’ARS d’en décider, et de prélever sur le fonds d’intervention régionale, relate Christophe Segouin. Nous avons insisté, et le ministère nous a dit qu’il verrait ce qu’il peut faire avec les groupements hospitaliers de territoire, mais nous voulons que cela soit acté avant les GHT ».