En 2018, le nombre de nouveaux cas de cancers toutes localisations cancéreuses confondues en France métropolitaine est estimé à 382 000 (204 600 chez l’homme et 177 400 chez la femme,
tableaux 1 et 2).
Les taux d’incidence standardisés sur la structure d’âge de la population mondiale (TSM) sont de 330,2 cas pour 100 000 personnes‑années chez l’homme et de 274,0 chez
la femme (ratio hommes/femmes des taux d’incidence égal à 1,2).
Le nombre de décès par cancer est estimé à 157 400, dont 89 600 chez l’homme et 67 800 chez la femme, soit des taux de mortalité standardisés (TSM) respectivement de 123,8 et 72,2 pour 100 000 personnes‑années
Des diagnostics plus précoces et des avancées thérapeutiques qui favorisent une baisse de la mortalité, notamment parmi les cancers les plus fréquents
Les modifications des pratiques médicales, la mise en place de dépistages organisés, la précocité des diagnostics ou encore les progrès thérapeutiques pourraient être à l’origine d’évolutions favorables pour certaines localisations de cancer dont :
- le cancer du sein, avec une mortalité en constante diminution depuis 1990 (-1,3 % par an) alors que son incidence augmente entre 2010-2018 (+0,6 % par an) ;
- le cancer colorectal, avec un recul conjoint de la mortalité et de l’incidence chez les hommes et de la mortalité seule chez les femmes ;
- le cancer de la prostate, avec une baisse de la mortalité (-3,7 % par an entre 2010 et 2015) et également de l’incidence (-3,5 % par an entre 2010 et 2015) ;
- le cancer du col de l’utérus avec une baisse de la mortalité (-2,1 % par an) et également de l’incidence (-1,8 % par an) qui toutefois n’est pas homogène dans le temps et est plus faible chez les femmes de 50 et 60 ans.
Tendances entre 1990 et 2018
Le nombre de nouveaux cas a augmenté de 65 % chez l’homme entre 1990 et 2018 (124 000 et 204 600 cas estimés respectivement), et de 93 % chez la femme (91 800 et 177 400).
L’augmentation du nombre de cas incidents chez l’homme est liée essentiellement à l’augmentation de la population (20 %) et à son vieillissement (39 %) entre 1990 et 2018, tandis que la part attribuable à l’accroissement du risque de cancer lui‑même est de 6 % sur la même période.
Le constat est différent chez la femme pour laquelle l’augmentation de 93 % du nombre de cas se décompose en 45 % liés à l’accroissement du risque de cancer et 25 % et 23 % respectivement
pour l’augmentation et le vieillissement de la population.
Pour en savoir plus lisez le rapport complet: synthese-estimations-nationales-incidence-mortalite-cancer-france-1990-2018